
lundi, août 29, 2011
dimanche, août 28, 2011
Tony Zampino se taille un article

"Il est l'un des seuls survivants de sa profession. L'Italien Tony Zampino, installé à Nantes depuis 1957, habille entièrement, sur-mesure, hommes et femmes.
Il est la coqueluche de son quartier. Tony Zampino, « Tony » pour tous ses voisins de la rue Lamoricière, à Nantes, respire la joie de vivre en... travaillant. Ce jeune homme de 73 ans, débarqué en France en 1957 et, toujours, de nationalité italienne, l'avoue sans détour : « Si j'arrête mon métier, je meurs ! »
Il est vrai que le petit Tony a très vite lâché ses jouets et quitté ses jeux d'enfant. Il n'a que 8 ans quand il découvre le monde du travail à Santa Croce di Magliano, son village natal. D'abord tonnelier, cordelier, puis, très vite, tailleur : « En Italie, après la guerre, il n'y avait rien pour aider les familles nombreuses. Alors, pour éviter qu'on fasse des bêtises, on allait le matin à l'école, et, l'après-midi, on était en apprentissage. J'ai été placé chez Michel Ziccardi, un maître tailleur réputé. J'ai très vite aimé toucher le tissu, découvrir l'art de la coupe et de la couture. » À 12 ans, Tony est déjà un pro : « Je faisais 3 ou 4 pantalons de styles différents, sur-mesure, par jour. »
Il n'a que 19 ans quand un cousin, installé à Nantes, lui demande de le rejoindre. Le jeune homme accourt : « Je n'ai pas hésité. Il m'a embauché comme tailleur dans sa boutique. Elle était rue de la Ville-en-Bois. » Le jour, il habille la bourgeoisie nantaise et le soir, il se divertit : « J'étais un excellent danseur. Et comme j'avais toujours des vêtements impeccables, je plaisais beaucoup aux jeunes filles ! » Souvenirs... Souvenirs... Le sourire et les yeux se font taquins. Le travail et la famille Mais Tony a le sens des responsabilités chevillé au corps. Un héritage de son père. Il épouse une coiffeuse nantaise, Dominique, et devient père de deux garçons. Plus question de bal en solitaire. Il n'y a plus de place que pour le travail et la famille.
En 1965, Le tailleur Tony Zampino, atteint un des buts qu'il s'est fixé : « J'ai créé ma boutique en m'installant comme artisan. Je ne voulais pas quitter ce quartier que j'aime tant. J'ai trouvé un endroit au 9, rue Lamoricière. Je ne le quitterai jamais. » Il travaille au rez-de-chaussée. La famille vit au-dessus de l'atelier.
Il habille tout le monde : « J'ai confectionné des sous-vêtements et des pantalons de cow-boys pour stripteaseuses de cabaret, des habits moulants pour des jongleurs de cirque, mais, aussi, un costume pour un dirigeant d'entreprise pour sa rencontre avec le président Sarkozy, des robes du soir pour des invitées au mariage du prince Albert de Monaco. En fait, j'habille pas mal de monde en Europe, sur la Côte d'Azur, à Paris... Et, aussi, à Nantes ! » Que des pièces uniques : « Avec de la patience et un peu de connaissances, on arrive toujours à donner une élégance avec le sur-mesure. »
À 73 ans, Tony enfile son aiguille sans la moindre hésitation : « Il suffit de prendre un chas long et ça passe tout seul. J'enfile à la machine sans regarder mes doigts. Ils vont là où il faut... Ça s'appelle l'expérience ! » Et la retraite ? La réaction est épidermique : « Pourquoi arrêter ? J'ai toujours travaillé. C'est ma vie ! » Mais, cet été, Tony Zampino ferme boutique pendant huit semaines. Besoin de repos. Une première, dans sa très longue carrière de tailleur !"
mercredi, août 24, 2011
Histoire du roquio Le Chantenay

« Construit en 1888 par les Chantiers d'Argenteuil en région parisienne, le Chantenay n° 10 fut le dernier à assurer ces liaisons entre les rives nord et sud au coeur du port, jusqu'à son désarmement en 1970, après 92 ans de bons et loyaux services ! », commente Gérard Maray, vice-président de l'Association bateaux du port de Nantes (ABPN). « Initialement à vapeur, il fut diésélisé dans les années 1950. La machine d'origine a malheureusement disparu. » Les « roquios » n'assurent plus ce service depuis 40 ans. Ils ont laissé la place aux « navibus » !
« Nous avons racheté le Chantenay en 1998 à l'état d'épave. Au terme d'une importante restauration, de 2001 à 2007, il a retrouvé sa configuration des années 1930 et navigue à nouveau. »
L'ABPN est composée de bénévoles de compétences diverses et ouverte à tous. « Engagés dans la sauvegarde du patrimoine maritime et fluvial de Nantes, nous avons jusqu'à présent sauvé de l'abandon et restauré quatre navires. » Outre le Chantenay, il s'agit du Léchalas (1913), vedette à vapeur des ingénieurs du port et premier navire fluvial classé « Monument historique » en 1986, du Goëland (1933), remorqueur fluvio-maritime, bateau inaugural du canal Saint-Félix en 1934, et de L'Entêté (1967), l'un des tout derniers remorqueurs fluviaux du port.
Pour en savoir plus : « Des roquios aux navibus » de Serge Plat, paru fin 2010 aux éditions nantaises Coiffard. www.abpn-nantes.com
mercredi, août 17, 2011
Un blog peut en cacher un autre

mardi, août 16, 2011
Place Zola d'un siècle à l'autre

Anciennement place de la Chênaie, cette place de Chantenay, terminus d'une ligne de tramway jusqu'en 1956, fut la première en France à porter le nom de l'illustre écrivain Émile Zola. En effet, seulement vingt jours après sa mort en 1902, le maire républicain-socialiste de Chantenay, Paul Griveaud, décidait de rendre hommage au romancier, en rebaptisant de son nom un carrefour majeur de la commune.
Cette décision fut très mal vue par la voisine nantaise. Après le rattachement de Chantenay à Nantes en 1908, la municipalité n'accepta la dénomination définitive de la place Zola qu'en 1910.
Place de la Chênaie ou place Zola, ce lieu emblématique de Chantenay a toujours attiré les événements festifs : marchés, fêtes populaires et bien sûr les animations du Chalet Suisse. Cette maison de maître du XIX e siècle a d'abord été un repos de chasse avant de se transformer en café, au début du siècle suivant. Repaire incontournable des « années folles », cette guinguette accueillit de nombreux banquets et bals jusque dans les années 1980. La mode disco fit ensuite son oeuvre et le Chalet Suisse se métamorphosa en boîte de nuit pour le plus grand bonheur des jeunes nantais.
En 2007, les bulldozers ont eu raison de la vieille demeure. Cette destruction fut vécue comme un véritable « sacrilège » par de nombreux habitants. Une reproduction du porche de l'ancien Chalet Suisse a été plaquée sur la nouvelle résidence, bien maigre souvenir de cet ancien refuge festif.
Lola CLOUTOUR.
jeudi, août 11, 2011
Mettez-vous au parfum !
mercredi, août 10, 2011
L'Escarbille publie des romans
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